Test du set Lego Space 6982 Explorien Starship


Nouvelle review d’un ancien set, le Explorien Starship

Pour cette nouvelle review, on s’intéresse une nouvelle fois à un set des années 90, le 6982 Explorien Starship. J’ai loué ce set dans le cadre de mon essai du service Locabriques, par nostalgie pour les thèmes de mon enfance, et je profite de cette occasion pour vous en proposer une review.

Le thème Exploriens est une sous-catégorie de la mythique gamme Lego Space commencée avec les célèbres Classic Space en 1978, et le set 6982 Explorien Starship sorti en 1996 est le plus gros du thème Exploriens avec 662 pièces. Je me rappelle avoir eu un des petits sets Exploriens à l’époque, ainsi que d’autres comme ceux du thème UFO que j’appréciait particulièrement. C’est donc avec plaisir que je me replonge dans ces sets qui ont marqué mon enfance, et que je vous en propose aujourd’hui une review pour voir ce que vaut le Explorien Starship avec le recul des années.

La construction du set 6982 Explorien Starship

Ayant loué ce set d’occasion sur Locabriques, il m’est parvenu démonté avec les pièces triées par couleur dans des sachets. La première chose qui m’a marqué est le peu de couleurs utilisées dans le set. La quasi-totalité des pièces sont blanches ou noires, avec une poignée de pièces grises et quelques pièces transparentes bleues et vert néon.

Il m’a donc fallu trier les pièces avant de commencer, puis procéder à la construction du set qui s’avère moins simple que ce à quoi je m’attendais. J’avais déjà évoqué ce point dans la review du Deep Sea Explorer: les notices de l’époque ne présentent pas les pièces à utiliser à chaque étape, ni dans un encadré ni en les indiquant sur le visuel. Il faut donc être particulièrement vigilent pour ne rien oublier, surtout que les pièces presque toutes blanches ou noirs n’aident pas à se repérer. Aujourd’hui on se plaint des nombreuses pièces colorées dans les sets, mais il faut reconnaitre que ça a son intérêt.

La review du set Lego Space 6982 Explorien Starship

Un set imposant et inspiré

Une fois le set construit, je suis impressionné par sa taille bien plus imposante que ce à quoi je m’attendais. Le vaisseau mesure 53 cm de long et 44 de large, malgré qu’il soit composé de seulement 662 pièces. C’est là une des différences avec les sets actuels. Les grosses pièces étaient beaucoup plus rependues à l’époque, les techniques de construction plus simples et les détails moins nombreux, ce qui permet d’obtenir un set beaucoup plus imposant avec moins de pièces.

Malgré le peu de détails de finition de l’époque, le set est esthétiquement réussi, et son allure évoque les vaisseaux des anciens films de science-fiction. Le vaisseau est blanc avec quelques touches de noir, et des pièces transparentes bleues et vert néon pour les verrières et les antennes, soit le code couleur de la gamme Explorien. Le vaisseau est composé de deux parties reliées par une poutre centrale: un habitacle composé de quatre modules à l’avant et le bloc arrière avec les ailes, le télescope et le véhicule à l’arrière.

La partie avant a une forme de croix, avec le cockpit principal à la verrière allongée devant, et des verrières plus petites sur les trois autres côtés, chacune encastrée dans une grande pièce blanche. Ce type d’architecture était courant sur les gros sets des thèmes de science-fiction de l’époque. Sur le toit de cette section, on trouve une antenne de grande taille dont les quatre parties de la parabole disposent d’un sticker argenté au motif holographique dont l’éclat apporte une touche qualitative, même sur un set vieux de 27 ans. Quelques détails complètent la finition de l’avant du vaisseau, comme un aileron noir sous le cockpit, des pièces de radar rondes en dessous et des antennes vert néon sur les côtés. Dommage qu’il y ait de grandes ouvertures pas très réalistes pour un vaisseau spatial sous les grosses pièces blanches.

La section centrale du vaisseau est une simple poutre de quatre tenons de large qui contient des espaces de stockage et les bras articulés du vaisseau, nous y reviendrons dans le paragraphe sur les fonctionnalités.

Enfin, la section arrière dispose d’une soute contenant le télescope, avec de chaque côté une aile équipée d’un réacteur au bout. Ces ailes sont faites de pièces grillagées et d’éléments mécaniques, ce qui n’est pas inapproprié pour un vaisseau spatial. On y trouve quelques pièces tampographiées indiquant les parties à actionner pour utiliser les fonctionnalités du set, et les habituelles pièces en vert néon pour ajouter quelques détails.

La soute du télescope est la partie la moins réussie esthétiquement. Elle est composée de panneaux destinés à le cacher quand il est replié, mais de nombreux espaces restent ouverts et la quantité de tenons apparents tranche avec l’aspect lisse des grosses pièces de l’avant du vaisseau. J’aurai aimé que le soute soit complètement fermée et mieux finie, mais ce n’était sans doute pas possible avec l’inventaire de l’époque. Elle dispose néanmoins de pièces d’antennes vert néon transparent en de plaques tampographiées du logo Explorien en guise de finition.

Malgré ses quelques défauts de finition dus aux standards des sets des années 90, il faut bien reconnaitre que ce vaisseau a de l’allure, et le charme nostalgique des sets de cette époque où les designers parvenaient à donner une âme et une identité aux thèmes maison de Lego sans avoir besoin de licences de film. En voyant ce set, on ne peut que comprendre l’insistance de certains AFOLs à demander le retour des thèmes Space, Castle ou Pirate au catalogue…

De nombreuses fonctionnalités et espaces accessibles

En plus de son esthétique globalement réussie, le set 6982 dispose d’un certain nombre de fonctionnalités, chose courante à l’époque. La partie avant dispose bien-sûr d’un espace accessible dans le cockpit pour y placer le pilote. On y trouve quatre pièces tampographiées en guise de décoration, et même un manche pour piloter. L’espace central de la partie avant est également accessible: la parabole bascule, et deux plaques pivotent pour ouvrir le toit et accéder à l’intérieur, où on trouve simplement un écran pivotant décoré d’un très beau sticker argenté holographique qui laisse apparaitre un visage de figurine en combinaison spatiale selon l’angle sous-lequel on le regarde. Il n’y a rien d’autre à l’intérieur, mais cet espace est ouvert sur les deux verrières des côtés où on peut placer des figurines face à des consoles tampographiées. La quatrième verrière donnant vers l’arrière est seulement décorative, elle ne dispose pas d’assez de place pour y mettre facilement une figurine.

À l’arrière du vaisseau, la soute du télescope peut bien-sûr s’ouvrir en basculant les panneaux sur le côté, et le télescope constitué d’un gros tube bleu transparent décoré de disques vert néon et bleu se relève et pivote comme une tourelle.

L’arrière du vaisseau comporte également un petit véhicule détachable équipé de deux roues, d’un cockpit et de deux bras articulés. Il fait référence au concept du thème Exploriens: la recherche de traces extraterrestres.

Le set contient deux tiles 2x2 équipées de stickers représentant des motifs aliens et contenant des particules métalliques, afin que le véhicule puisse les attraper avec son bras équipé d’un aimant, ou l’autre disposant d’une pince. Il peut alors les apporter au niveau de la partie centrale du vaisseau où les bras articulés vont prendre le relai. Le bras droit dispose de deux disques colorés transparent qui permettent de cacher une partie du motif du sticker si on le regarde à travers, pour faire apparaitre une seule partie de l’image. L’autre bras du vaisseau dispose aussi d’un aimant pour remonter la pièce jusqu’à un compartiment de stockage sur la poutre centrale.

Dernière fonctionnalité, et pas des moindres, le vaisseau Explorien dispose d’un mode décollage qui permet de changer la forme du vaisseau en abaissant les ailes et le cockpit. Il suffit pour cela de faire glisser trois axes Technic indiqués par des pièces tampographiées fléchées pour désolidariser certaines parties, permettant au cockpit et aux ailes de s’incliner quand on soulève le vaisseau. Les ailes disposent d’ailleurs de roues à leur extrémité pour faciliter le glissement. Bien que techniquement très simple, cette fonctionnalité fait son effet et apporte ce petit truc en plus qui montre que le designer a fait tout son possible pour offrir le maximum de possibilités.

Les quatre figurines du set 6982 Explorien Starship

Explorien, casque gris foncé et radio sur le torse (sp008)

La première figurine du set est un Explorien numéroté sp008. Il s’agit d’une figurine assez simple équipée de jambes neutres grises et d’un torse blanc aux bras gris foncé et mains noires. Le torse dispose de tampographies de qualité à l’avant, avec une bande grise, une radio reliée à un micro et le logo Explorien. Le design est très simple par rapport aux standards contemporains, mais il contient quelques touches argentées qui réhaussent la qualité de la figurine. Il n’y a par contre pas de tampographies dans le dos (la norme à l’époque), mais une pièce de bouteilles d’oxygène vient cacher ce défaut et complète la figurine.

Contrairement aux autres figurines, elle est équipée d’un simple casque de moto gris foncé avec une visière verte transparente (trans-neon green), qui recouvre une tête jaune au visage simple équipé d’un micro et de cheveux roux.

Explorien avec casque et appareil respiratoire (sp012)

La deuxième figurine est un autre Explorien très similaire au premier, la seule différence étant la présence d’une tampographie de gros tuyaux argentés à la place de la radio et d’un casque à la forme différente, avec une apparence de tuyaux sur les côtés et des tenons devant et derrière. La tête sous le casque est la même. La figurine n’est pas exclusive à ce set, tout comme les trois autres. On les trouve dans d’autres sets, les figurines étaient moins diversifiées à l’époque.

Chef Explorien (sp009)

La troisième figurine du set est le chef des Exploriens numérotées sp009. La figurine est quasiment identique aux deux précédentes, avec les mêmes jambes, torse et casque que la sp012. La différence se situe au niveau de la tampographie du torse qui comporte uniquement un grand logo Explorien aux touches argentées. La tampographie est plus simple que sur les autres, mais on identifie facilement le personnage comme chef par rapport aux autres. Le visage est aussi différent, avec une moustache et des sourcils rouges fournis, et un micro beaucoup plus détaillé que sur les autres avec des parties argentées. Il est intéressant de voir comment les designers réussissaient à distinguer une figurine des autres grâce à de subtils détails bien choisis.

Droïde Explorien (sp010a)

La dernière figurine du set est le droïde Explorien sp10a. Il s’agit selon moi de la figurine la plus aboutie du set. C’est en tout cas celle qui se rapproche le plus des standards actuels, avec une tampographie assez détaillée sur le torse et les jambes, chose rare à l’époque. On ne peut que regretter que le dos ne soit pas lui aussi tampographié. Le motif imprimé représente les éléments mécaniques du droïde, grâce à une tampographie argentée et noire. La tête du droïde utilise une tête de minifig transparente avec un visage noir aux lignes dorées imprimé dessus. Cette solution est particulièrement bien choisie pour représenter l’aspect mécanique du personnage et le différencier des humains sans faire appel à une pièce spécifique. Un tenon en trans-neon green est posé sur sa tête pour compléter la figurine.

Mon avis sur le set Lego Space 6982 Explorien Starship

Encore une fois, je suis très content de ce set. Tout comme avec le Deep Sea Predator testé précédemment, je retrouve avec plaisir les qualités des sets de mon enfance avec le Explorien Starship: une esthétique inspirée à défaut de bénéficier du niveau de finition des sets modernes, et des fonctionnalités intéressantes qui apportent de vraies possibilités de jeu pour les enfants. Autant j’apprécie les sets modernes pour leur finition aboutie, autant je trouve que les sets de cette époque avaient un charme inimitable.

Si vous êtes fan de Lego, je ne peux que vous recommander ce set qui fait selon moi partie des incontournables des années 90. Pour vous le procurer, il faudra passer par le marché secondaire où un exemplaire d’occasion vous coutera autour de 120€, et plus de 330€ pour un neuf au moment où j’écris cette review. Et bien sûr, vous pouvez le louer sur Locabriques pour 20€ par mois, si vous voulez en profiter sans forcément l’acheter.

  • Les figurines sont belles et détaillées pour l’époque
  • Le vaisseau à l’allure inspirée
  • De nombreuses fonctionnalités bien pensées
  • Une finition inégale, mais qui s’explique par les limites des sets de cette époque

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